Mine põhisisu juurde

« Le cancer de la peau a changé ma vie, mais je tiens bon ! » dit Kristýna.

02/05/2024

Petra Vachousek

11 minutes de lecture

Kristýna aurait dû avoir des soucis tout à fait différents à l'âge de 18 ans. Au lieu de cela, à cause d'un mauvais coup de soleil dans le dos en été, elle a passé les années suivantes dans des hôpitaux. Les médecins lui ont diagnostiqué un mélanome malin qui avait déjà métastasé. Comment a-t-elle réagi et comment se porte-t-elle aujourd'hui ?

À l'âge de dix-huit ans, Kristýna a commencé à souffrir de maladies fréquentes. Elle a pris des antibiotiques à plusieurs reprises, et les médecins et elle-même ont d'abord pensé que son système immunitaire était simplement affaibli. Mais un jour, en l'auscultant, le médecin a remarqué une étrange marque sur le dos de Kristýna. Comme elle ne lui plaisait pas, il a écrit au cabinet pour que le grain de beauté soit retiré et envoyé en vue d'une analyse histologique. Il s'est ensuite produit un événement auquel personne ne s'attendait, et la vie de Kristýna s'est soudain transformée en cauchemar.

Le scénario le plus pessimiste

« Donc, j'ai un cancer de la peau ? », réagit Kristýna avec consternation quand elle apprend que l'analyse de la tache de rousseur n'a pas donné de bons résultats. Et le diagnostic ne pouvait pas être pire : un mélanome malin, une tumeur maligne de la peau.

À cet instant, le monde de Kristýna s’est écroulé. Les larmes commencent à couler sur son visage, elle ne comprend pas comment une telle chose a pu se produire et pourquoi elle... « J'ai la peau naturellement brune, j'ai toujours eu un bon bronzage et je ne me suis donc jamais vraiment souciée de la crème solaire. Je n'ai jamais pensé que j'aurais un jour un cancer de la peau.

Je me souviens seulement d'avoir eu un gros coup de soleil dans le dos à la piscine pendant l'été. J'ai même eu des ampoules. Et tout en haut, entre les omoplates, j'avais cette tache de rousseur qui a soudain changé de forme... », se souvient Kristýna.

Quelle est la fréquence des contrôles des grains de beauté ?

« Un examen préventif de la peau devrait être effectué chaque année après l'âge de 35 ans. Vous devez aller consulter un médecin pour tout nouveau grain de beauté qui change de couleur ou de taille avec le temps. L'examen est effectué par un dermatologue à l'aide d'un dermatoscope manuel ou numérique », explique le docteur Monika Arenberger.

Un épouvantail appelé cancer

Lorsque Kristýna a entendu pour la première fois le mot « cancer » associé à son nom dans le cabinet du médecin, elle s'est sentie mal. « On pense au pire à ce moment-là, on ne peut pas s'en empêcher », ajoute-t-elle. Dès le lendemain matin, elle a dû se rendre avec sa mère dans un institut spécialisé en oncologie.

« Ma mère et moi n'arrivions pas à trouver le bon cabinet de consultation, c'était un labyrinthe incroyable. Nous avons donc accidentellement visité des étages complètement différents du bâtiment, où j'ai vu de nombreuses personnes attendant la chimiothérapie la tête nue ou portant un foulard sur la tête. À ce moment-là, je me suis sentie encore plus mal que je ne l'avais été jusque-là... ».

Les meilleures crèmes pour le visage avec SPF

Lorsque Kristýna est enfin arrivée dans le bon cabinet, tout un comité de médecins l'attendait. « Les cinq médecins me regardaient, examinaient les documents et utilisaient des termes que je ne comprenais pas du tout. La seule chose qui m'est restée en tête à l'époque est l'adjectif 'malin'. J'avais un mélanome malin et il fallait m'opérer dans un mois. »

Première opération et autres mauvaises surprises

Le jour J est arrivé : Kristýna devait subir une intervention chirurgicale. Avant l'intervention, elle a toutefois dû subir un scanner PET-CT, qui a pour but de détecter la présence d'autres tumeurs malignes ailleurs dans le corps. « On a ensuite découvert que j'avais d'autres tumeurs dans mon corps, dans mes glandes sudoripares et dans mes deux aisselles. Au cours de l'intervention, les médecins m'ont donc refait une incision dans le dos pour qu'il n'y reste rien de malin et ont en même temps extrait une partie de mes glandes sudoripares des deux côtés, à l'endroit où les tumeurs étaient apparues. 

L'opération s'est bien déroulée et Kristýna n'était gênée que par la cicatrice dans son dos, qui guérissait très mal. Cependant, son oncologue l'a réconfortée en lui annonçant qu'elle n'avait plus rien à craindre et qu'elle n'aurait plus qu'à passer des visites médicales préventives tous les trois mois. 

K1

Après trois années de tranquillité, un nouveau coup dur

Pendant trois ans, Kristýna a eu le sentiment d'aller bien. En tant que patiente à haut risque, elle devait constamment se soumettre à des examens préventifs (prise de sang, échographie et parfois tomographie par émission de positons PET) mais, à part ça, elle pouvait vivre une vie normale et était extrêmement reconnaissante de la bonne étoile qui l’avait protégée. Elle a trouvé un nouveau travail et un nouveau compagnon, avec lequel elle a même prévu de se marier et d'avoir un enfant.

Je me souviens que le médecin m'a dit d'un ton joyeux : « Vous savez quoi ? Deux semaines après le mariage, nous ferons une tomographie (PET), et si tout va bien, je vous laisserai enfin respirer, d'accord ? ». J'avais vraiment envie d'avoir un bébé, j'ai donc accepté avec enthousiasme et j'ai attendu avec impatience.

Quatorze jours après le mariage, l'examen PET prévu a eu lieu et deux jours plus tard, Kristýna est allée chercher les résultats. Lorsqu'elle est entrée dans le cabinet médical, le médecin lui a demandé comment elle se sentait. Elle a répondu qu'elle se sentait bien. Mais elle se demandait pourquoi il ne lui avait toujours pas communiqué le résultat du test. Il lui a demandé de s'asseoir. C'est alors que Kristýna a appris qu'elle avait une autre formation cancéreuse dans le corps.

Cette fois, les poumons étaient touchés. Elle et le médecin ont alors convenu qu'il serait préférable d'éliminer la tumeur le plus rapidement possible afin que Kristýna puisse à nouveau penser à devenir maman.

Kristýna a perdu une partie de son poumon lors de la deuxième opération

Cette fois-ci, elle a passé six heures en salle d'opération. Elle est restée à l'hôpital pendant une semaine. Les douleurs étaient atroces parce que les médecins avaient dû lui écarter les côtes pour pouvoir lui enlever un morceau de poumon pendant l'intervention. Après l'opération, Kristýna a dû subir une immunothérapie préventive d'un an, puis une nouvelle tomographie. 

Kristýna pensait que tout irait bien et qu'elle et son mari envisageraient enfin d'avoir un enfant. Mais malheureusement, le médecin n'avait pas de bonnes nouvelles pour Kristýna. Le verdict était sans appel : présence de métastases dans les deux poumons. « Tout s'est écroulé pour moi et j'ai recommencé à pleurer si fort. J'étais vraiment désemparée », se souvient Kristýna, qui était sur le point de subir un autre traitement, biologique cette fois. « Dès que je suis sortie du bureau, j'ai appelé mon mari pour lui dire de venir me chercher. Je me suis effondrée dans la voiture quand il est arrivé.

L'après-midi même, Kristýna et son mari se sont rendus chez le médecin, qui leur a expliqué la procédure à suivre. « J'avais des métastases dans tous les poumons et la biothérapie était ma meilleure chance. Le médecin a estimé les chances de réussite à 85 %. En pratique, cela signifiait que je devais prendre 12 comprimés différents de taille supérieure à la moyenne tous les jours», explique Kristýna.

Protégez votre corps du soleil

Les effets secondaires de la biothérapie ? À peine supportables

Mais le plus difficile n'a pas été la prise de médicaments. Après environ trois jours, des effets secondaires sont apparus : vertiges, troubles de la vision, etc. Pendant la majeure partie de la journée, Kristýna s'est donc contentée de dormir. Au fil du temps, la situation s'est aggravée. Les inconforts intestinaux et gastriques quotidiens sont arrivés. « Imaginez que vous ayez une grippe intestinale tous les jours. C'est exactement ce que j'ai ressenti à cette époque. » 

En plus, le traitement biologique a également affecté les yeux de Kristýna. Un liquide s'est formé dans l'un de ses yeux et elle voyait flou. En raison de problèmes de vision et de nombreux autres effets secondaires, elle a dû suspendre sa biothérapie à plusieurs reprises ou, du moins, diminuer temporairement sa prise de médicaments. Heureusement, les derniers résultats de la tomographie par émission de positons suggèrent que le traitement est toujours efficace. La tumeur pulmonaire de Kristýna diminue progressivement et, selon le médecin, n'est plus aussi active. 

La vie de Kristýna aujourd'hui et les conséquences de sa maladie

Actuellement, l'état de Kristýna est stable et elle se sent bien dans une certaine limite. C'est une femme forte et une combattante incroyable, qui sensibilise aux risques du cancer de la peau sur sa page instagram @melanom_a_ja. Elle est devenue membre d’une association dont le but est d'aider tous les malades du cancer de quelque manière que ce soit. 

Sa vision du soleil aujourd'hui et son mot de conclusion 

Et comment Kristýna voit-elle sa peau aujourd'hui ? « Je ne m'expose plus au soleil. Je m'enduis de crème SPF 50+ toute l'année. Pendant mes vacances d'été, j'installe une tente de plage avec protection UV et je vais dans l'eau en robe. Je voudrais également ajouter que les bancs solaires ne sont pas vraiment synonymes de bronzage sain, comme je l'entends ou le lis parfois. À l'inverse, cela peut avoir de graves conséquences sur la santé de la peau et augmente le risque de cancer de la peau. Pensez-y et traitez votre peau et tout votre corps avec attention et amour. La santé est vraiment la chose la plus précieuse que nous ayons », conclut-elle.